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Avent: nous sommes toujours dans l’attente

Dimanche 16 décembre était le 3ème dimanche de l’Avent.
« Soyez dans la joie du Seigneur », soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche. Oui, en ce temps de préparation de la venue du Seigneur, laissons éclater notre joie.
Dans cet article, nous vous offrons aujourd’hui cette belle prière de Marc, un ami de la communauté créçoise. Ces Méditations de l’Avent sont illustrées de divers évènements qui se sont produits récemment sur notre Pôle de Meaux. A vous tous, bon temps de l’Avent !
Méditations de l’Avent

– Tu viens Seigneur, pour un nouvel Avent, pour un Avènement, un événement qui est peut-être le dernier. Puisse-t-il être le dernier afin que toutes les familles de la terre se reconnaissent et marchent dans ta lumière. Donne moi aujourd’hui de reconna ître le chemin qui conduit à ton temple car te es venu et tu viens de manière à ne pas frapper les regards, te frappes plutôt à la porte du coeur ; donne moi d’entendre ta voix et de t’ouvrir sans réserve et sans crainte l’étable misérable de mon âme afin d’y abriter ton abaissement, ton humble avènement dans notre monde.

– La nuit est venue très tôt et les jours se font courts mais l’espérance de Noël grandit. La lumière vient toujours des plus épaisses ténèbres. Que cette certitude, mon Dieu, ne me quitte jamais afin que jamais je ne juge les hommes les plus perdus ni les situations les plus désespérées. Si ta lumière est en moi, que j’y demeure, car c’est dans ta lumière que nous voyons la lumière, que nous discernons la lumière, là ou même elle est prisonnière des plus épaisses ténèbres. Et si je ne sens pas ta lumière en moi, donne-moi de l’attendre comme Thérèse attendit sa grâce de Noël.

– Seigneur, fais de moi un instrument de paix afin de hâter le jour où de nouveau le loup habitera avec l’agneau et où les dons de l’Esprit Saint reposeront sur l’humanité nouvelle. Je ne veux rien d’autre que devenir un instrument dans ta main, un instrument docile, simple et droit pour bien tenir dans ta main. Je ne sais pas toujours très bien ce qu’est la paix, ta paix, non celle du monde mais celle que tu donne. Je pressens qu’elle est une harmonie de tout l’être et du tout être avec toi et avec toute ta création. Jésus, par la prière de Marie, Reine de la Paix, que ton règne vienne.

Cloche « Marie » bénite le 9 décembre 2012 en l’église St Nicolas de Penchard par Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux.


Le
9 décembre 2012.
Je
m’appelle Marie
J’ai
été offerte par la commune de Penchard
Bénite
par Mgr Jean-Yves Nahmias
Et
en présence de Philippe Legrand, curé,
De
Anne Dumaine, maire de Penchard
Et
de Jean-François Copé,  président de la communauté
de l’agglomération



– Merci, mon Dieu, pour le bonheur de voir ce que nous voyons et d’entendre ce que nous entendons. Tu demeures caché dans l’hostie comme tu demeurais caché dans la crèche, mais tu nous donnes les yeux de bergers, le coeur des pauvres, la foi et le désir des mages pour contempler ce que les rois et les prophètes auraient tant voulu voir et n’ont pas vu. Merci pour toutes les faveurs d’amour qui peu à peu dans le visible et dans l’invisible nous révèlent ta gloire et ta bonté. Merci mon Dieu pour ce privilège, qu’il s’étende bientôt à tous les hommes, à tous les peuples de la terre dont tu retireras le voile de deuil.

– Jésus, c’est toi mon rocher, ma force, mon rempart, mon bouclier. Tout ce qui est en moi te loue car tu nous a fait passer des ténèbres à ton admirable lumière. Tu es béni pour ton Eglise fondée sur le rocher blessé de ton corps d’où coulent le sang et l’eau. Loué soit-tu pour cette blessure, pour cette faiblesse qui nous communique la force et la vitalité. Encore aujourd’hui, dans le désert torride de la modernité, tu es le rocher qui te déplace avec ton peuple pèlerin pour qu’au lieu de l’amertume des eaux nous goûtions la douceur de ton amour. Bénis spécialement les successeurs de Pierre, rochers sur lesquels tu fondas ton Eglise, afin qu’ils étendent ton corps aux quatre extrémités de la terre.
– Mon Dieu, tu viens de manière à ne pas frapper les regards et j’espère ta lumière, je veux devenir semblable à ceux qui vivent comme s’ils voyaient l’invisible. Ceux dont le regard a creusé la nuit jusqu’à ce qu’apparaisse l’astre radieux. Tu me dis : « crois seulement », et je ne peux te répondre : « Seigneur je crois. » Augmente en moi la foi afin que je vive comme voyant l’invisible et que j’adhère de tout mon être à la réalité du monde à venir, qui est déjà venu et qui vient. Que dans l’étable vide du labeur quotidien je vois briller celui qui est infiniment plus qu’une étoile.

– Qu’il est bon de chanter le Seigneur, de murmurer la louange de son nom très haut, de dire son amour au matin et sa fidélité au long des nuits. Chantez au Seigneur un chant nouveau. Toutes les fibres de mon être vibrent, me voici comme la flûte de roseau par laquelle ton souffle est passé, la harpe éolienne qui chante au passage de ton Esprit. Je prie avec mon intelligence mais je prie aussi avec mon esprit, ou plutôt ton Esprit prie en moi une louange qui me dépasse et dépasse les pensées et les mots des hommes. Nouveau est ce chant, inouï jusqu’à ce jour.

– Après la nuit vient le jour et les ténèbres se dissipent devant ton admirable lumière. Ta création est nouvelle chaque jour, en vain je cherche sur mes épaules le fardeau de la veille. Le repos se trouve dans l’humilité de ton coeur et dans la douceur extrême de ta présence qui se communique dans la prière. Tous ces temps, je te dis « viens » comme si tu étais loin de moi, en cet aujourd’hui inique c’est toi qui m’appelles, qui nous appelle : viens, venez à moi, prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples. Déjà, en m’approchant de Bethléem, j’apprendrai à l’école de ton abaissement la douceur de la croix.

– Pardonne Seigneur ! C’est en pénitent que je veux m’approcher de ton innocence, de l’innocence de la brebis qui se perd. La brebis perdue, la brebis galeuse, celle à qui tu pardonnes parce qu’elle ne sait pas ce qu’elle fait. Moi qui connais ton amour, je dois implorer ton pardon parce que je ne me suis pas approché de celle qui se perd, je n’ai pas manifesté ta douceur et l’humilité de ton coeur, je n’ai pas été le véritable disciple conformé à la forme de son ma ître. Je te remets tous ces visages, ces noms, ces véritables pauvres à qui je n’ai pas fait l’aumône d’un petit peu de toi.

– Seigneur, que j’accorde ma pensée à la vérité de ton règne, qu’aucun souci du monde ne m’écarte de tes voies. Tu as renversé l’ordre des valeurs puisque le plus grand parmi les hommes est encore plus petit que le plus petit dans ton royaume. Donne-moi de vivre dans le monde comme n’étant pas du monde, que j’agisse en tout sans en être son esclave ni payer le tribut et l’hommage qu’il me réclame, mais que par amour de ton nom je sois le serviteur de tous et me considère comme le plus petit, et dans ce monde et dans le monde à venir.

– Si j’avais écouté tes commandements d’amour, ma paix serait comme un fleuve. Mes pauvres actions pour toi et pour ton règne, je les compare à une goutte d’eau dans la mer. Et pourtant, le saint disait : acquiers la paix et des milliers autour de toi seront dans la paix. Donne-moi la véritable vigilance, celle qui discerne le moindre de tes commandements, la moindre de tes tentatives pour rejoindre l’humanité que tu aimes tant, le moindre de tes mouvements cachés pour quémander l’amour, donne-moi d’y répondre de tout mon être. Alors ma paix serait immense et source intarissable de pacification.

– Comme nos premiers frères dans la foi, qui gardaient le souvenir très proche, et ravivé par l’Esprit, du resplendissement de la gloire du Fils, je me tourne vers toi et chante l’hymne : Joyeuse lumière, splendeur éternelle du Père, saint et bienheureux Jésus. Venant au coucher du soleil, contemplant la lumière du soir, nous chantons la gloire du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ravive en mon âme la mémoire du passage de la lumière, elle qui habite en moi depuis le baptême et que chaque sacrement vivifie. Joyeuse lumière, que je puisse dire : la lumière se lève pour le juste et pour l’homme au coeur droit la joie.

– « Venez crions de joie pour le Seigneur. » Réjouissons-nous et rendons grâces car notre délivrance est proche. Mon Dieu, je te croyais si loin et tu viens en moi, tu m’apporte le salut, tu viens faire en mon âme toutes choses nouvelles. Comment pourrais-je imaginer un Dieu qui danse au comble de la joie ! Te voilà fou d’amour devant ton enfant. Tu es ma paix, tu es ma force, Tu es toute ma joie. De qui aurais-je crainte ? Tu me renouvelleras dans l’Esprit Saint, feu qui purifie, et je me tiendrais debout devant ta Face.
Seigneur, accorde à tous nos frères les hommes de pouvoir t’attendre comme des amoureux. Prépare tous les coeurs à t’accueillir avec la paix et la joie que tu apportes en te faisant si proche et si petit. Que le monde entier proclame avec des cris d’allégresse que tu es grand, toi le Saint d’Israël.

– Merci mon Dieu pour le sanctuaire de mon âme, pour cet espace de silence profond ou rien d’impur ou de souillé n’a jamais pénétré et ne pénètrera jamais parce que tu es mon gardien. Merci mon Dieu, de ce qu’aucune blessure que font les hommes n’a altéré ce jardin secret, ce saint des saints où toi seul, grand-prêtre compatissant, pénètres, revêtu de ta gloire. Merci mon Dieu de bonté, parce qu’à chacune de mes chutes, tu m’as montré que tu demeurais en moi, bien plus profond que mon péché. Merci Seigneur, de ce qu’aucune de mes pensées mauvaises, de mes révoltes n’ait pu franchir la porte gardée par ton ange. Je sais que tu m’attends pour une dernière rencontre lumineuse dans ce tabernacle d’amour où tout mon être se retirera. Merci mon Dieu, parce que l’âme que tu as mise en moi est pure.

Saint et joyeux Noël à tous,

Marc Salmon

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