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Le grand film « des Hommes et des Dieux » à  voir absolument

Ce film dont tout le monde parle actuellement a reçu le Grand Prix du festival de Cannes 2010, le Prix de l’éducation Nationale et le Prix du Jury oecuménique. Il nous ramène vers les lumineuses figures de ces sept moines cisterciens* qui vivaient en Algérie et qui furent tués en 1996. Si vous souhaitez découvrir la vie touchante et émouvante de « ces hommes de paix et de foi », vous pouvez vous rendre au cinéma « Le Cinq » de Lagny …
aux dates suivantes:
– Vendredi 15 octobre à 21h00
– Dimanche 17 octobre à 16h15
– Lundi 18 et mardi 19 octobre à 14h00

au tarif unique de 5,40€

Le martyre des moines de Thibirine: un message universel
Vous éprouverez assurément de la compassion pour ces moines confrontés soudainement à la violence, démunis et horrifiés, mais résolus à ne pas renoncer à l’appel qui avait guidé leurs vies. Dans une Algérie qui s’enfonce dans le terrorisme et la guerre civile, ces moines nous interrogent sur le choix qu’ils firent de rester au milieu de leurs frères algériens et réaffirment humblement leur message de paix auquel ils étaient fermement attachés.

Les moines, des personnages très attachants
Ce film admirablement réalisé par Xavier Beauvois nous transporte dans un autre monde. Les paysages montagneux de l’Atlas sont grandioses; le spectateur est rapidement plongé dans la beauté de la vie monastique de Tibhirine faite de temps de silence, de prières et de vie en communauté ; au fil des images, on découvre le travail quotidien et souvent difficile des moines, on comprend la relation étroite qu’ils vivent avec la population locale, l’attention permanente portée à l’autre. L’amour profond qu’ils ont pour Dieu le Père et qu’ils témoignent à travers la messe quotidienne, les psaumes magnifiques qu’ils font résonner dans la chapelle de leur monastère est aussi grand que l’amour qu’ils prodiguent à leurs frères musulmans de ce pauvre village maghrébin. Le témoignage de leur foi à la lumière de l’Evangile qui anime leur vie, malgré le doute et la peur qui les habite face à l’incitation au départ est bouleversant.

Témoignage
Une scène me restera, parmi beaucoup de grande beauté : juste après le vote pour savoir s’ils restent, vient l’heure du repas ; les frères sont à table. Frère Luc (Michael Lonsdale) pose deux bouteilles de rouge et met de la musique : le Lac des cygnes. Et là, gros plan sur les visages… Pour ceux qui n’ont pas encore vu le film, je ne peux pas tout vous dévoiler. Je ne peux que vous inciter à aller voir ce chef d’oeuvre cinématographique. Encore merci et bravo au réalisateur Xavier Beauvois pour ce très beau message de fraternité laissé sur grand écran. Et pour conclure, voici ce qu’écrivait l’éditorialiste de « La Croix », Bruno Chenu : « Ils (les moines) ont manifesté ce que peut être l’Eglise de Jésus-Christ, quand elle n’est brûlée que de la flamme évangélique, celle des béatitudes et de la vie offerte. »

HYMNE chanté par les moines dans le film

Voici la nuit, l’immense nuit des origines,
Et rien n’existe hormis l’Amour, hormis l’Amour qui se dessine;
En séparant le sable et l’eau, Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.

Voici la nuit, l’heureuse nuit de Palestine,
Et rien n’existe hormis l’Enfant, hormis l’Enfant de vie divine:
En prenant chair de notre chair, Dieu transformait tous nos déserts
En Terre d’immortels printemps

Voici la nuit, l’étrange nuit sur la colline,
Et rien n’existe hormis le Corps, hormis le Corps criblé d’épines:
En devenant un crucifié, Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort.

Voici la nuit, la sainte nuit qui s’illumine,
Et rien n’existe hormis Jésus, hormis Jésus où tout culmine:
En s’arrachant à nos tombeaux, Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.

Voici la nuit, la longue nuit où l’on chemine,
Et rien n’existe hormis ce lieu, hormis ce lieu d’espoirs en ruines:
En s’arrêtant dans nos maisons, Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu!

*cistercien : L’ordre cistercien est un ordre monastique chrétien réformé, dont l’origine remonte à la fondation de l’abbaye de C îteaux par un moine français Robert de Molesme en 1098. Dès sa création, C îteaux avait marqué son temps grâce à une volonté de perfection qui avait attiré d’éminents jeunes nobles comme Bernard de Clairvaux.
L’Ordre respectait, dans l’ascèse, les deux principes fondateurs de la Règle de saint Beno ît : prier et travailler. Les monastères cisterciens, et leurs granges, moulins et forges satellites, développèrent alors, soutenus par une foi qui considérait le travail comme une prière, un véritable aménagement du territoire rural avec un réseau structuré de plusieurs centaines d’établissements. Près de chez nous, ici, en Ile-de-France, les abbayes cisterciennes les plus connues sont l’abbaye d’Ourscamp (près de Noyon en Picardie), l’abbaye de Royaumont (95) et l’abbaye de Chaalis (près d’Ermenonville).

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