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LCE 77 témoignage automne 2009

Lourdes Cancer Espérance “ LCE.77.
Message d’Automne – Novembre 2009 “ Témoignage de Claude LAURENT
Ma rencontre avec LCE. en 2007 / 2008.

Pendant plus de vingt ans, j’ai eu la chance de travailler dans le VI eme arrondissement de Paris, à  deux pas de la rue du Bac.
Ainsi je pouvais me rendre aisément, à  la Chapelle de la médaille miraculeuse pour la messe ou plus simplement pour y prier un peu …
C’était un jour ordinaire de mai 2007.
Ce jour là, à la chapelle, une messe commençait, aussi voyant que je disposais d’un peu de temps, je décidais de rester.
Au cours de la messe, je m’aperçois qu’il y a des personnes portant un foulard blanc frappé d’un logo vert. «Un pèlerinage sans doute,» c’est si fréquent ici!
La messe terminée, les personnes au foulard quittent la chapelle assez
lentement, laissant sur les bancs quelques feuillets de chants.
Par curiosité, j’en prends un, je me re-assois, je lis: « Lourdes- Cancer- Espérance» ces 3 mots me frappent, je les relis, comme pour en être sûr et à cet instant, je sens un frémissement m’envahir.
«Mais ces personnes au foulard… c’était donc… je n’étais donc pas le seul dans cette chapelle et pendant cette messe, à être atteint par lecancer?»

Une révélation… « Cela ne se voit pas!»
Aussitôt, je fourre le feuillet dans ma poche et je quitte la chapelle,
avec peut-être au fond de moi le secret désir de retrouver ces personnes. Une fois dehors, en effet, j’en revois quelques unes, je vais vers elles, tout en me tenant à l’écart. Je les observe.
«Cela ne se voit pas qu’elles sont atteintes du cancer! D’ailleurs, pour moi non plus çà ne se voit pas, on me l’a déjà dit.»

Après un coup d’oeil sur ma montre, je devais y aller cette fois
J’en restais donc là avec ces personnes au foulard blanc et vert.
Ce jour là, je franchissais la porte de mon établissement, pour reprendre le travail, avec plus de joie qu’à l’accoutumée, car je venais de faire une rencontre. Je ne savais ni quand, ni comment, mais ces personnes je les reverrai, j’en avais la certitude.

Ma rencontre avec LCE. en 2007 / 2008.
Le soir, dans le train de banlieue qui me ramenait chez moi,
Je replongeai la main dans ma poche pour retirer et lire le fameux feuillet. On y annonçait un pèlerinage à Lourdes en septembre.
Commencé depuis quatre mois, mon traitement devait se poursuivre par des phases lourdes, non encore programmées.
Je devais donc me maintenir dans une certaine disponibilité, et puis
je ne savais rien de ce «Lourdes Cancer Espérance, » pour toutes ces raisons, je ne pourrai pas me rendre à Lourdes en 2007.

2008 – Un parcours de soins dans l’Espérance!
Au début de l’année, la thérapie reprend de plus belle.
Elle m’accaparera pendant deux mois, mais tout habité cette fois par l’intention d’aller à Lourdes en septembre avec LCE. Il arrive cependant que dans un parcours de soins, on en vienne parfois à tendre le dos, sans trop savoir de quoi demain sera fait, bien qu’il soit salutaire de se maintenir dans l’espérance! Cela fait partie de la thérapie.
Contacts avec la délégation du 77.
Les foudres passées, j’essaye de récupérer ma vie et le projet de pèlerinage LCE revient donc, tout naturellement à l’ordre du jour.
La suite fut presque administrative, recherche de coordonnées, rencontre avec la déléguée, programme du pèlerinage, inscription…
La responsable de la délégation m’a bien conforté dans l’idée que je ne m’étais pas trompé de mouvement et que je devais me mettre dans cette fameuse «espérance»: aller et vivre le pèlerinage 2008.

En route vers «Le pèlerinage du sourire»
A la gare parisienne où nous avions rendez-vous pour prendre le train Corail pour nous conduire jusqu’à la Cité mariale, je voyais se rassembler au lieu de se disperser, les foulards blanc et vert, et cette fois j’étais avec eux.! C’était pour moi, un peu l’aboutissement d’un parcours, le temps était passé et beaucoup de choses étaient intervenues.

L’arrivée et l’installation à Lourdes dans l’effervescence
Le soir même avait lieu la célébration d’entrée en pèlerinage dans une basilique qui regroupait 5200 pèlerins, la joie d’être là, semblait occuper tout l’espace. Oui j’étais bien au pèlerinage dont on m’avait parlé:
Le pèlerinage du sourire! c’est le LCE – il ne se raconte pas, il se vit!
Quelle grâce! – Merci à tous ces visages, à ces sourires si proches et si chaleureux. Claude Laurent du 77.
«Le miracle de Lourdes est un miracle des coeurs qui se transforment»

Le 24eme pèlerinage de L.C.E, s’est tenu à Lourdes du 22 au 26 septembre 2009 sous la présidence de Mgr Boulanger évêque
de Sées. Il regroupait 5300 pèlerins venus de France Belgique Monaco.
Thème de l’année: «le Chemin de Bernadette»

Notre délégation du LCE.77 avait 32 participants et cette année, le père Joseph Gilloots nous accompagnait.
Que peut-on rapporter du pèlerinage 2009 LCE. quand il est convenu de dire qu’il se vit et ne se raconte pas? mais serait-il fraternel, de ne pas partager, au moins un peu, les expériences et les démarches au cours desquelles les grâces se manifestent et se reçoivent en abondance en ce lieu si rafra îchissant et si guérissant.

La joie et l’espérance étaient au rendez vous
– La joie! C’est par là qu’il faut commencer. La joie des retrouvailles toujours un peu fragiles; la joie d’être de nouveau là, en ce lieu, après une année d’absence, la joie de prier, de chanter et de célébrer ensemble, et enfin la joie de pouvoir crier notre espérance!

– L’espérance! Oui ce défi apparemment dérisoire, face à la maladie,
mais qui transforme tout et donne sens au non-sens.

La rencontre
La rencontre! avec Marie et Bernadette bien sûr, mais aussi avec tous les pèlerins, la rencontre du regard et du sourire de l’autre,
La rencontre par la parole dans les carrefours où se déposent parfois, sous le couvert de l’anonymat, expériences, solitudes et tous les fardeaux devenus trop lourds pour être gardés pour soi,
La rencontre dans le partage de la prière, dans toutes nos démarches spirituelles et dans nos temps de vie en délégation.

Les sacrements
Les sacrements! Outre les grands classiques de Lourdes: les piscines
chemins de croix, procession eucharistique, procession mariale…
Il faut aussi évoquer les sacrements. Au cours d’un tel pèlerinage, on peut recevoir trois sacrements, trois sur les sept que propose l’Eglise.

Quand on retire ceux qui ne sont donnés qu’une fois, c’est dire! Ce n’est plus une source, c’est un torrent de grâces aussi tumultueux que l’est
le Gave, quand s’élève ses eaux…

Les Sacrements
La Réconciliation : Ce sacrement qui nous libère de notre humanité souvent trop encombrante et qui vient nous rétablir dans l’amour du Père.

L’Eucharistie, manifestée et réalisée, au milieu de nous, dans ces belles
et grandes célébrations qui remplissent, chaque jour, tout l’espace de la Basilique souterraine Saint Pie X.

L’Onction des malades : Enfin l’onction des malades, cette grâce offerte comme un baume et un parfum guérissant, pour notre coeur, notre esprit et notre corps.

On quitte toujours Lourdes à regrets, mais déjà nos regards se tournent vers le pèlerinage 2010 -du 25eme anniversaire- qui sera une grande fête, ce défi pendant un an, va porter notre espérance.

«Pour mettre dans tes pas, nos pas, trop hésitants…
S’il te plait Bernadette, prête-nous tes sabots! »

Prière –

Bernadette,

Pour mettre dans tes pas trop hésitants,
S’il te plait, Bernadette, prête moi tes sabots.

Ils sont pour moi symbole, à la fois de bon sens
D’esprit de pauvreté et de simplicité.
Tu sais bien hélas que tout cela me manque,
S’il te plait, Bernadette, prête moi tes sabots.

Tu allais ramasser le bois qui fait la flamme
Et réunit les hommes en les réconfortant.
Pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui cherchent,
Ou silence, ou parole, ou sourire, ou soutien,
S’il te plait Bernadette, prête moi tes sabots.

Et s’ils sont trop petits, qu’ils me rendent modeste.
Que j’avance en sachant que je suis limité,
Avec des petits pas, des chutes, des relèves,
S’il te plait Bernadette, prête moi tes sabots.

Pour monter vers le Père qui m’attend et qui m’aime,
Pour entrer dans la fête tout au bout du chemin,
Après avoir marché, portant mes joies, mes peines,
Tout en te demandant de me donner la main
S’il te plait Bernadette, prête moi tes sabots.

Marie Louise Pierson.

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